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Chapitre X : Les vérités révélées

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Carmen
Chapitre X : Les vérités révélées
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Schoenalic
Mer 1 Aoû - 18:04
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Chapitre X : Les vérités révélées
886, France. Constance était sur la place du village. Celle-ci était vide. Pas un chant d’oiseaux, pas de présence d’humain. Seule, elle était seule. Ses parents lui avaient dit d’attendre là-bas, qu’ils viendraient la chercher, mais ils ne sont jamais venus. Elle s’appuya au puits, pleurant silencieusement. Du haut de ses 5 ans, toute perspective d’avenir lui était défavorable, sans parents. Elle comprit qu’ils ne reviendraient pas, elle allait devoir se débrouiller seule. Elle releva la tête et pria. Ô Dieu si puissant, donne-moi la force de survivre, de trouver ma voie et de réaliser pleinement tout ce que j’entreprends. La détermination dans les yeux, Constance se leva, jeta un dernier coup d’œil à la place, puis s’en alla.


La scène s’effaça et elle reprit plus tard. Une jeune femme d’une quinzaine d’année était sur cette même place. Allure gaillarde, vagabonde. Les cheveux broussailleux. Des yeux verts qui attiraient l’attention. Constance se débrouillait pour survivre. Elle avait appris à voler. Elle en avait besoin, pour survivre.  Elle escroquait, volait, manipulait, de sorte à obtenir ce qu’elle voulait, toujours. Elle se disait que c’était légitime, il fallait bien qu’elle mange.

Elle était en train de manger une aile de poulet sur cette même place, lorsqu’un carillon de trompettes se fit entendre. Galop de chevaux. Constance était tranquille. Il s’agissait toujours d’appels à la guerre pour les jeunes hommes. Elle était une femme, elle n’aurait pas besoin de se joindre à eux. Un groupe de jeunes hommes fit son apparition. Ils semblaient apeurés. Constance s’approcha du groupe, son aile de poulet toujours à la main. « De l’eau, vite ! » fit l’un d’entre eux. Constance leva un sourcil. Elle n’était pas habituée à ce qu’on lui donne des ordres. Et elle n’était pas vraiment connue pour accéder aux demandes des autres. La demoiselle était solitaire. Elle haussa les épaules et se détourna de la scène. Elle était la seule personne vivant là-bas. Le village avait été touché par la peste quelques années plus tôt et soit les gens étaient morts, soit ils étaient partis. Depuis lors, il était considéré comme maléfique, hanté par les âmes des personnes mortes de ce fléau.

Cependant alors qu’elle s’apprêtait à rentrer dans la maison qu’elle avait choisie de considérer comme sa maison, un des jeunes hommes l’attrapa par le bras et la força à s’arrêter. « Cet homme est en train de mourir. N’avez-vous pas de cœur ? » La réflexion surprit Constance. Elle ne s’était jamais posé la question. Elle ne pensait pas qu’elle en avait un, celui-ci lui avait été arraché lors de son abandon. C’était probablement le prix à payer pour avoir survécu. Elle émit un petit rire et rentra chez elle, devant l’air stupéfait du jeune homme.

Quelques jours plus tard, le jeune homme qui avait interpelé Constance revint, seul. La fille qu’il avait vu l’avait touché d’une manière qu’il ne pouvait l’expliquer. Il avait l’impression de la connaitre, sans pour autant l’avoir déjà vue. Du moins le croyait-il. Alors il était revenu. Et Constance était là, près du puits, à tailler un bout de bois.

- Comment te nommes-tu ? demanda le jeune homme.
- Pourquoi j’le dirais ? répondit Constance.
- Je pense te connaitre. Mais je ne puis dire comment je t’ai rencontrée.
- J’t’ai p’t’être déjà plumé !
fit-elle en riant.
- Je ne pense point, mademoiselle.
- C’peut encor’ changer !
répondit-elle brusquement avant de rentrer chez elle.

Le jeune homme partit. Il revint encore, quelques fois. Seul. Puis un jour, il revint accompagné. Un autre homme, plus âgé, aux cheveux grisonnants, aussi bien habillé que le jeune. Quelques soldats étaient également présents, pour protéger les deux hommes plus importants. Constance dormait chez elle, elle ne les entendit pas arriver. Alors le jeune homme, qui savait où la trouver, rentra de lui-même chez elle. Il l’avait déjà fait. Il avait eu l’occasion de la regarder dormir plusieurs fois. Ca l’apaisait… jusqu’à ce qu’elle se réveille et se mette à lui hurler dans les oreilles.

Le plus âgé fut surpris de l’audace de son fils. Rentrer ainsi chez une personne dont on ignorait le prénom, ce n’était pas commun, surtout quand on connaissait le caractère méfiant de celui-ci. Il la trouva fort jolie, malgré ce manque d’hygiène. Pendant quelques minutes, ils eurent l’occasion de l’observer. Le père regarda la jeune fille, puis reporta son attention sur son fils, qui semblait contempler la plus grande merveille au monde. Son fils se serait-il épris de cette vagabonde ? Ce n’était pas acceptable, il était déjà promis à la fille d’un Seigneur voisin.

Constance finit par se réveiller et avisa les deux hommes chez elle avant de se mettre à hurler. Ce qui attira l’attention du père sur elle. La première chose qu’il vit en la regardant, ce fut ces yeux. Ces yeux qu’il avait déjà vus, et qu’il pensait avoir perdus. Sa sœur. Sa sœur bien-aimée qui avait fui avec son premier amour, un garçon d’écurie, il y avait de cela 16 ans. Il se laissa tomber sur une chaise, et se prit les mains dans la tête. Marie, sa douce sœur qu’il avait tant aimée. Il avait été dévasté le jour où celui qu’elle aurait dû épouser, et qu’elle avait fui, lui avait ramené son cadavre et celui de son amant, il y avait maintenant plus de 10 ans.

Et pourtant, sa réplique parfaite était là, devant lui. Comme Marie à 16 ans, Constance était magnifique. Et elle le serait d'autant plus lorsqu'elle aurait une apparence plus soignée.

- Comment t'appelles-tu, chère enfant ? fit le père.
- Ca vous sert à quoi de savoir mon nom ? répondit-elle.
- Je ne te veux aucun mal. Ton nom ?
- Constance.
- Et qui étaient tes parents, Constance ?
- Ils m'ont abandonnée ici il y a des années, ça n'a pas d'importance. Et puis je m'en souviens pas.


C'était un mensonge, bien sûr. Constance avait souvent entendu son père appeler sa mère Marie et sa mère appeler son père Thomas. Nul besoin d'être un génie pour savoir que Marie et Thomas étaient leurs noms.

Le père eut un sourire. Il savait. Il savait que cette vagabonde était sa nièce. Il lui sourit.

- Je me nomme Robert Dauty, comte de Fezensac. Mon fils, Antoine. Je suppose que dans sa précipitation, il a omis de se présenter, fit l'homme âgé.
- Et donc ? Si vous vous attendez à une courbette, v'pouvez toujours vous brosser, répondit hargneusement Constance.

Et contre toute attente, Robert Dauty se mit à rire. Un rire qu'il avait longtemps retenu, alors que ses proches avaient pour habitude de l'entendre si souvent rire auparavant, avant la mort de sa soeur. Antoine en fut surpris ; il n'avait jamais entendu son père rire de la sorte.

- J'avais une soeur, à l'époque. Marie. Aussi fraiche que toi, avec un caractère aussi sauvage que le tien. Elle a fui avec un des palefreniers du domaine parce qu'ils partageaient un amour interdit. Cette histoire te parle ? continua Robert, après avoir calmé ses rires.

Constance croisa les bras sur sa poitrine. Elle ignorait cette histoire. Mais elle comprit rapidement que sa mère était la soeur de cet homme. Et que peut-être bien qu'ils ne l'avaient pas simplement abandonné. Peut-être qu'il y avait autre chose. Voyant que Robert Dauty la fixait sans continuer son histoire, elle soupira.

- Et après ? demanda-t-elle.
- Oh, l'histoire t'intéresse. Pourquoi te la raconterais-je ? continua Robert
- Vous savez pourquoi.
- Il faudra l'énoncer, jeune fille.
- Ma mère s'appelait Marie. Mon père Thomas. Si ce que je pense, et ce que vous pensez est vrai, j'veux savoir la fin.
- La fin n'est guère réjouissante. Marie était promise à un seigneur voisin de notre comté. Elle a fui, il l'a chassée. Il l'a retrouvée avec son amant il y a 10 ans à peu près. Il a eu la décence de me ramener leurs cadavres à tous les deux,
fit tristement Robert.

Constance réalisa alors que ses parents ne l'avaient pas abandonnée, mais qu'ils étaient pourchassés et qu'ils avaient péri de la main d'un homme cruel et possessif. Robert ne l'avait pas énoncé comme tel, mais son visage, son expression, parlaient pour lui. Elle avait souffert avant de mourir. Son père aussi.


La scène s'effaça. Nous voici deux ans plus tard. Dans une chambre dans un château. Constance était toujours là, plus âgée mais toujours aussi belle. Ses cheveux étaient plus longs, soyeux. Elle semblait moins sauvage. Robert l'avait ramenée chez lui, et l'avait traitée comme sa fille. Comme une fille retrouvée. Ou plutôt comme une soeur retrouvée. Elle passait aussi beaucoup de temps avec Antoine, à qui elle avait fini par s'ouvrir doucement. Elle avait fini par découvrir des sentiments doux à son égard. Elle les savait réciproques. Pour elle, c'était tabou. Pourtant, c'était un fait accepté. Aimer et épouser son cousin germain était chose courante.

Constance souffrait de cette situation. Elle savait Antoine destiné à épouser une fille de son rang, mais elle ne pouvait se résoudre à éteindre cette flamme qu'il représentait. Pour lui, ce n'était pas tabou. Il la voulait elle, et personne d'autre. Il ne le cachait pas, ce qui rendait la situation encore plus difficile. Et Constance ne pouvait le repousser, elle aimait bien trop passer du temps en sa compagnie.

Des baisers furtifs étaient fréquemment échangés. Rien de répréhensible. Pour le moment. Car Constance sentait grandir l'envie, le désir. Et elle savait que si Antoine se montrait insistant dans ces moments-là, elle ne pourrait l'arrêter. Elle aurait pu fuir, mais elle ne l'envisagea même pas. Alors elle souffrait, elle se consumait de cet amour.


Une autre année passa. Année qui marqua le décès de Robert Dauty. Ce fut Antoine qui prit sa place en tant que comte. Des mois durant, pères vinrent présenter leurs filles pour un mariage, mais il les éconduit toutes. En ce qui concernait les jeunes hommes qui venaient prétendre à la main de Constance, ils se firent tout simplement chasser. Des rumeurs s'élevèrent alors sur la proximité entre les deux jeunes gens. Antoine sauta sur l'occasion, demandant lui-même la main de Constance. Qui finit par lui céder.

Ils se marièrent un mois plus tard. Un an plus tard, elle accouchait de leur premier enfant. Il y en eu de nombreux autres par la suite. Ils vécurent heureux jusqu'à la fin de leurs jours.
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Mer 1 Aoû - 18:06
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