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Chapitre X : L'oeil d'Horus

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Schoenalic
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Carmen
Chapitre X : L'oeil d'Horus
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Schoenalic
Dim 12 Aoû - 4:25
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Chapitre 19 : L'oeil d'Horus
Grèce, 458 ACN. Elle était là, au beau milieu de la foule, perdue et émerveillée à la fois. Pas une âme ne faisait attention à elle, elle était invisible. C'était comme ça, pour les femmes de sa condition. Elle n'était pas riche, elle n'était pas pauvre, elle était juste dans la norme. Trop bien habillée pour être pouilleuse, trop pauvrement habillée pour être distinguée. Elle était invisible. C'était l'effet recherché, être invisible. Qui soupçonnerait une gamine d'une quinzaine d'années d'être une tueuse ? Personne. Et pourtant, Cassiopée était une des rares femmes faisant partie de cette communauté secrète d'assassins. La plus jeune aussi. Elle aimait être au milieu d'une foule, en particulier lorsqu'elle avait la chance d'y apprendre des choses. Un philosophe était sur la place de la ville. Anaxagore. Il y donnait un cours. Elle aurait adoré rester pour l'écouter, mais elle avait une chose à faire. Elle repéra sa cible. Comme à chaque fois, elle ressentit un pincement au coeur. Elle n'aimait qui elle était, mais elle le devait. C'était eux ou elle, et elle préférait que ce soit eux. Elle s'approcha, et planta sa dague dans le dos de sa victime, tel un aigle fondant sur sa proie. Elle récupéra son arme tout aussi rapidement et s'échappa dans la foule, tel un caméléon.

De retour au bercail, elle se rendit dans sa chambre, lessivée émotionnellement. Compartimenter toutes ses émotions était épuisant, mais nécessaire pour ces travaux spécifiques. Elle s'allongea, regardant le plafond, ne pensant à rien. Deux coups secs la tirèrent de sa rêverie. Et une porte s'ouvrant la ramena à la réalité. C'était lui, le Sans Nom. Ils étaient intimes depuis quelques temps déjà. Cassiopée n'était plus une enfant depuis bien longtemps, mais c'était une histoire.

- Mission réussie ? s'enquit le Sans Nom.

Cassiopée hocha la tête, positive. Un sourire s'afficha sur les lèvres du Sans Nom. Il rejoignit Cassiopée et s'allongea à ses côtés. Il se tourna vers elle et se mit à jouer avec ses cheveux.

- Que veux-tu ? finit-elle par lui demander.
- Tu sais très bien ce que je veux, répondit-il avant de fondre sur ses lèvres.

Bien qu'elle n'en ait pas envie, Cassiopée se laissa faire. Elle avait l'habitude. Elle était sa chose, elle l'avait compris, et malgré cela, il se plaisait à le lui rappeler à chaque fois qu'il la touchait. On ne pouvait dire qu'elle l'aimait, mais on ne pouvait dire non plus qu'elle le détestait. Elle y était attachée, d'une certaine manière, et il lui arrivait d'apprécier leurs ébats. Parfois. Surtout quand il se faisait moins possessif. Mais ce n'était pas comme ça aujourd'hui. Non, aujourd'hui, il était dominant, voire violent. Il devait avoir eu une très mauvaise journée...

Les années passèrent ainsi. Elle avait 25 ans. Toujours la même chambre, d'autres têtes étaient apparues au bercail, certaines autres avaient disparus. Le Sans Nom était toujours là, mais il avait trouvé d'autres victimes. Plus jeunes. Apparemment, la jeunesse était ce qu'il préférait. Parfois, il revenait, et elle cédait toujours ; il avait cette emprise sur elle. Et il voulait s'assurer qu'elle reste sa chose à lui. Uniquement à lui. Il était possessif.

Elle se baladait dans la ville. Seule. Elle en avait de plus en plus besoin. Elle se sentait étouffer au bercail, dans cet environnement malsain, violent. C'était de pire en pire. Alors elle s'éloignait souvent. Elle se promenait lorsque quelque chose la percuta. Une petite chose, présentée sous la forme d'une fillette de quelques années. Elle semblait apeurée. Trois hommes apparurent alors, air mauvais sur leur visage. Ils hurlèrent à Cassiopée de leur remettre la fillette. Elle hésita. Ce n'était qu'une enfant, dans le bon comme dans le mauvais sens. Alors que les hommes s'approchaient, elle jeta un coup d'oeil à l'enfant. Blonde aux yeux bleus, habillée richement, mais ses vêtements étaient troués. Cependant, ce qui fit prendre une décision à Cassiopée, c'était ses yeux. Ils étaient remplis d'une tristesse sans frontière. La peur, aussi, y était présente. En trois mouvements, les hommes étaient par terre. Elle se tourna vers l'enfant.

- Qui es-tu ? Que te voulaient ces hommes ? demanda Cassiopée.

Mais la petite n'était pas en état de parler. Elle tremblait de peur. Frustrée, Cassiopée la souleva et la prit dans ses bras, direction la place de la ville. Elle y apprendrait peut-être quelque chose. Ce fut la bonne décision. Elle y découvrit un rassemblement d'hommes. Et la petite s'agita. Cassiopée la posa par terre et elle courut jusqu'à un homme qu'elle appela "papa". Un sourire s'afficha sur les lèvres de Cassiopée et elle fit ce qu'elle faisait de mieux, elle disparut.

Au bercail, le Sans Nom fulminait. Son dernier coup avait échoué. Qu'y avait-il de compliqué dans le fait de récupérer une gamine pour faire chanter le père ? Non, il n'y avait rien de compliqué. Et pourtant, cela avait échoué. Il fallait qu'il mette des gens plus compétents sur le coup. C'est ainsi qu'il en vint à demander l'aide de Cassiopée qui, comprenant ce qui venait de se passer, refusa net. Elle ne s'en prenait pas aux enfants, ce fut son argument. Le Sans Nom n'insista pas, mais n'oublia jamais ce refus. Car c'était le premier d'une longue série.  

D'autres années passèrent. Elle approchait de la trentaine. Le Sans Nom ne venait plus la voir, et c'était tant mieux pour elle. Elle se sentait plus libre depuis qu'elle refusait certaines missions. Elle était maintenant vengeresse. Bourreau et juge à la fois, elle s'occupait de ceux qui avaient fraudé, volé, tué, violé ou trahi. C'étaient ses critères d'acceptation des missions. Et puis parfois, elle se lançait dans une mission personnelle de sauvetage, lorsque la personne était innocente. Elle faisait en sorte que personne ne sache qu'elle était à l'origine du sauvetage, cependant. C'était son moyen de soulager sa conscience. Elle se baladait souvent en ville. Elle aimait ça. Ecouter les philosophes donner leurs cours, assister aux marchés, ou simplement sentir le soleil lui caresser le visage. Elle était plus sereine, plus en paix avec elle-même. Cela ne plaisait pas à tout le monde, spécialement au bercail. Alors qu'elle était sur cette place, à écouter le cours d'un philosophe, ce fut elle qui reçut une dague dans le dos. "Je sais ce que tu as fait, tu ne te mettras plus en travers de mon chemin !" entendit-elle. C'était le Sans Nom, elle le savait. Il avait découvert qu'elle était la mystérieuse sauveuses de ces innocents. Elle s'en fichait. Elle avait fait ce qu'elle devait faire. Et elle mourut ainsi, sur la place, l'esprit apaisé, avec la vue, au loin, de cette fillette, qui avait maintenant grandi, qui jouait avec son père qui l'aimait tant...
Schoenalic
Dim 12 Aoû - 5:10
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